Journal intime d'un individu

Malaise d'être incompris par la majorité. Malaise d'avoir vu le corps d'un membre familial jeune mort à la morgue. Malaise d'être dépassé par les événements. Malaise de vivre. Malaise de ne rien trouver de positif hormis le fait de respirer. Malaise de devoir me droguer pour sourire. Malaise de ne plus positiver. Malaise de ne pas vivre la vie prévue. Malaise d'avoir les huissiers au cul. Malaise d'avoir comme première occupation la procastination . Malaise de ne pouvoir pas écrire des choses positives. Malaise d'avoir envie que chaque jour soit le dernier. Malaise de ne pas trouver une compagne compatible. Malaises quoi

Ça y est, réussi à retrouver la sainteté j'ai assumé le manque sans médicament depuis lundi, je retrouve la forme,je prend des forces, plus mal. D'ailleurs je pense bien que cette fois m'a dégoûté, c'est pour ça que j'ai fait mon sevrage à la dure exprès pour comprendre à quel point une molécule puisse autant devenir envahissante, malsaine.

Je regrette ce que j'ai fait, Je souffre comme jamais, C'est ça de vouloir affronter ce démon, Il me rend bien malade, à tourner en rond. J'ai failli rechercher cette merde, Histoire de repousser le manque. Cette drogue est capable d'affaiblir tout le monde, Mes perceptions sont brouillées, en manque, Vais je survivre ? Bien évidemment, Mais non sans efforts, je suis 'dedans" Au jour le jour, chacun passe avec douleurs, J'avais oublié à quel point c'est l'horreur !

Fêtes de nouvel an, tentation maléfique, N'ayant personne avec qui fêter, tragique, J'ai fait l' "erreur" de m'acheter 3 grammes, J'ai déjà connu le manque, ça ne semblait pas un drame. Jouer avec le feu j'aime, quitte à me bruler... J'ai consommé la moitié le soir de fête, seul, déprimé. 1 gramme 1/2 de bonne came brune dans le nez, Je me disait, pas grave, je connais, j'assumerai. Je suis en "descente", ai pris hier le peu qui restait, En me disant, certes je vais en chier, Pourquoi rester sage quand je déprime ? Un peu plus mal, maintenant le manque allègrement, s'exprime, J'assume, je ne cours pas chez le médecin, J'ai "existé", sur mon nuage, rendre ce mal pour un bien... Bonheur chimique mi-divin mi-malsain, J'ai mal comme un chien, Je paye mon "erreur", en est-ce une? Une fois n'est pas coutume, J'ai arrêté de "nourrir le singe" Maintenant, en dedans de moi, il s'exprime ce singe, Il me fait tourner la tête, je ne sais la trouver, Cette position assise, où le "singe" me fout la paix, Cet animal est bête, ne sait pas tenir en place, Dans mon cerveau, le bon sens il remplace, Je ne suis pas dans mon état normal, j'essaye de gérer, J'y arriverai, ça ne durera pas, le singe va m'oublier. Mais suis je vacciné à présent ? Dirais je "non", la prochaine fois, vraiment ? Je suis encore faible, j'ai nuit à ma santé, Mais c'est moins grave que de se suicider. J'y arriverai, je supporterai ce cap, Je m'en sens capable, cap !

Je ne devrai pas me plaindre, en me mettant dans la peau du matérialiste, j'ai une belle voiture, propriétaire (parmis d'autres) de ma maison, j'ai un salaire, des gens m'apprécient, certains m'aiment (effectivement), je suis gentil, trop gentil. J'ai pas eu de chance période 20-30 ans, à presque en devenir fou Je suis un grand fou qui ne s'apprécie pas, narcissique ...

C'est Noël, événement 'spécial'. Société de consommation, cadeaux, bouffe à profusion. Mauvaise foi vis à vis des gens qu'on apprécie peu en faisant semblant, le temps de 3 jours, se voiler la face. Et surtout, la société nous pousse à consommer. Combien de personnes, dans le besoin, qui fêtent Noël seuls avec un steak haché. C'est vraiment n'importe quoi. On se fait manipuler, et cerise sur le gâteau, on est consentant de cela, ça me fait vomir !

On arrive près de cette fête de Noël. Je ne sais que penser, ai je franchi le cap ou suis je en train de le franchir? Et quel cap, j'en ai passé déjà. Déboussolé ...

Pour ne pas changer, je ne me sens pas bien. J'ai plus d'argent avant Noël. Et bien même, ma sœur en partant, a emmenée la magie de cette fête avec elle. Noël à mes yeux est triste et fade, je ne reçois que du papa Noël pleins d'idées noires, c'est pas drôle. Une sale fête pour moi, encore un coup à me faire déprimer. Si on voudrais ôter Noël de sa vie faudrait rester seul, et ne pas fêter, je ne peux me permettre ça, je ne voudrais pas engendrer chez mes parents un vide supplémentaire tout de même, j'ai peut être pas des idées positives mais je suis tellement faible en ce moment que j'aurai même pas la force de faire un bêtise, la pire que je puisse faire c'est me droguer, porter un 'masque', balayer les souvenirs et remplacer par de la sérotonine artificielle, le temps de quelques heures pour mon cerveau déjà bien limé par ces produits. J'ai arrêté tout ce qui est opiacé, je ne suis plus sous traitement et je ne prendrai plus d'héroïne, mais je ne suis pas à l'abri d'une rave party, vieux teufeur que je suis. Me voiler la face, de façon programmée à l'aide de quelques amphétamines, rien de bon, mais bon ! Qu'est ce que j'ai réellement à perdre ? Plus grand chose, je ne vaux rien dans l'état que je suis. France pays de dépressifs, je m'y situe bien...

J'ai autant envie de mourir que de vivre, Mais si je dois vivre, je dois m'investir, Exécuter mes projets, arrêter de cogiter, Ou alors plonger, faire comme elle sauter. Un peu nostalgique, j'ai fouillé mes affaires d'enfant, J'étais bien lucide à cet âge, intelligent, Maintenant adulte, j'ai pourri, Je me suis laissé aller lentement, Et sûrement grâce au stress j'ai maigri. Envie de me droguer, de faire le con, Je me sens un peu désespéré, absent, Bon j'ai arrêté tous mes médicaments, Repris le sport, tout ça c'est bon ! Je suis naïf, j'ai de gros soucis, Un huissier m'appelle pour me dire ceci: Vous nous devez 50 000 euros, Depuis une semaine j'en suis pâlot. A chaque jour sa peine, Mais moi j'ai rarement de la veine, Je me sens courageux, Mais seulement pour faire un acte malheureux.

Ah ... Je retrouve la joie d'écrire un article. Ce blog méconnu d'un auteur méconnu. Je franchis les étapes nécessaires une après l'autre ... Le subutex est une histoire ancienne, les valiums également. Il me reste un dernier, pas le moindre à stopper. Je souffre du célibat, ça m'a conduit à répondre à une annonce "rencontre" dans le bouquin régional. J'ai eu réponse aujourd'hui par sms, j'ai essayé d'avoir des détails, je sais que c'est une étudiante. J'ai rdv dans un bar vendredi soir, je tenterai le coup mais c'est vraiment pas ce que j'aime, rencontrer une femme que je ne connais pas et la charmer si elle me plaît. Pas de photos rien pour égayer ma curiosité ... Je le sens pas trop mais bon, je vais le faire je suis tellement seul amoureusement que je prend le risque de m'être fait berner encore une fois. Quoique je resterai sur mes gardes, mon passé me l'a déjà déterminé.